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Le secret merveilleux

Les techniques et le matériel dans le domaine de la peinture à l'huile

Modérateur: Equipe Aquabel

Le secret merveilleux

Message par Le Peintre » Lun 05 Jan 2015, 12:04

Bonjour

L'intérêt des huiles à peindre

Comme son nom le précise, la peinture à l'huile contient de l'huile. Il y a toutefois certaines particularités propres à chaque huile. Pour la peinture dite "à l'huile", le choix des anciens Maîtres, comme celui des industriels contemporains, s'est toujours porté sur l'huile de lin. Comme pour tout produit, il y a différentes qualités proposées sur le marché. Nous allons rapidement le découvrir.

Les anciens Maîtres utilisaient l'huile de lin et, dans une moindre mesure l'huile de noix. Ces choix étaient principalement dûent aux vertues siccatives de ces huiles. Par siccatif, il faut comprendre le principe d'un "sêchage" rapide permettant les repeints et l'applications des couches supérieures. En réalité, les huiles ne sêchent pas, elles s'oxydent en durcissant. C'est le principe siccatif".

De tous temps, l'être humain a cherché la formule la plus efficace donc la plus rapide et la plus radicale. Dans ce domaine particulier de la création artistique, il en allait de même dès la plus haute antiquité. L'origine de ces "formules" remonte à la nuit des temps. Mais, dans nos temps "historiques", nous pouvons retrouver quelques "secrets" d'atelier duêment consignés.

Pour accélérer le "sêchage" d'une huile, il est apparu rapidement qu'il suffisait de la faire "cuire". Les anciens traités nous donnent quelques variantes de recettes de ces "cuissons". Ce ne sont jamais des "cuissons" par chauffage direct ou à flammes vives. Ce sont toujours des "cuissons" au bain-marie. Un récipient contenant l'huile sera disposé sur un support, dans une casserole emplit d'eau.

Les meilleures huiles de lin seront issues de premières pressions à froid de grains de lin légèrement grillé, (ou torréfiés). L'huile obtenue est jaune et épaisse. Impropre à l'usage souhaité. Il faut donc la laisser décanter longtemps à la lumière du jour. Au bout d'une année, il faudra séparer cette huile du dépot qui se sera créé. La "purification". Après cette "filtration", l'huile de lin sera clarifiée durant deux ans au soleil. C'est cette première opération qui lui donnera sa noblesse.

Il tombe sous le sens que les fabricants de peintures industrielles, (les grandes marques disponibles), ne peuvent pas, pour d'évidentes raisons économiques, respecter les règles de productions décrites plus haut. Il faut aller au plus vite et au moins cher. Afin d'augmenter les marges au détriment de la qualité. C'est la théorie du "flux tendu" qu'on retrouve dans tous les domaines économiques.

Revenons à nos huiles de qualité atisanales, (et supérieures). Le peintre désireux d'utiliser une huile de qualité se tournera vers les petits fabricants. BLOCKX propose des huiles extraordinaires.

Pour préparer cette huile et augmenter encore ses qualités merveilleuses, il est donc préférable de la faire "cuire". Dans un flacon de verre, apte à supporter les hautes températures, (bocal de confiture par exemple), nous allons verser un litre d'huile de lin. Au fond d'une casserole, nous allons déposer un couvercle en fer, (ou un de ces rond en verre épais destiné à cet usage). Sur ce support, nous allons déposer notre bocal. Nous allons verser, (avec précaution), de l'eau froide jusqu'au trois quart de la hauteur du bocal. Sur ce bocal, nous allons poser deux feuilles de papier d'aluminium (alimentaire). Nous aurons fait plein de petits trous dans ces feuilles.

Nous allons porter cette eau à ébullition, lentement, en surveillant. L'eau ne doit jamais bouillir à gros bouillons afin d'éviter qu'elle ne gicle dans l'huile. Malgré la précaution préalable des deux feuilles de papier d'aluminium déposées. Ce n'est pas grave mais si peut éviter, c'est mieux. La "cuisson" de l'huile vient donc de commencer. Nous allons laisser "cuire" durant huit heures. L'avantage du poêle à bois et de procéder en hiver, trouve là une justification pertinente.

Nous resterons vigilant afin de toujours maintenir le niveau de l'eau en en rajoutant régulièrement. Au bout de ces huit heures de cuisson, nous coupons le feu, (ou nous retirons du feu), et laissons reposer toute une nuit. Le lendemain matin, nous recommençons la même opération. A nouveau huit heures. Avec les mêmes précautions.

Lorsque cette huile aura "cuit" deux fois huit heures, une fois froide, nous y verserons 1 gramme d'Ambre dissous. Nous visserons le couvercle sur le bocal. Je conseille de répartir le litre d'huile dans une dizaine de flacons de 100 ml chacun, par la suite. Nous serons en possession d'un liquide légèrement doré. Nous placerons ces flacons au soleil.

Personnellement, je dispose ces flacons, de mars à octobre, entre les deux vitres des doubles fenêtres de l'atelier. De novembre à février, ces flacons sont à l'intérieur mais toujours à la lumière. Je possède des flacons qui ont douze ans. Je peux assurer que l'usage de ces huiles est sublime. Ces huiles sont aussi fluides que l'eau. Elles siccativent mêmes les couleurs les plus revêches, (comme les jaunes de cadmium ou les blancs de titane) en 24 heures !

Je procède de la même manière avec l'huile d'oeillete (huile de pavot). Même si je préfère utiliser les huiles de lin qui sont infiniment plus solides que les huiles d'oeillette. L'huile de lin cuite, ne semble pas faire jaunir les bleus, (réputés plus "jaunissants"), même au bout de vingt ans. Par acquis de conscience, lorsque je peins des aplats de bleus plus conséquents, (ciel par exemple), j'utilise de l'huile d'oeillette.

Une fois sêche, l'huile de lin, contenant de l'Ambre dissous, devient dure. La surface est alors une matière "cornée", (rappellant nos ongles), qui va traverser le temps sans souffrir. L'Ambre, une oléorésine fossile, une fois revenue à sa condition première, conservera chaque pigment de peinture, comme elle le ferait d'un insecte de la préhistoire. De manière inaltérable...

En peignant avec de l'huile de lin cuite, nul besoin d'utiliser de l'essence de thérébentine ou, pire, de l'essence de pétrole, (white spirit). L'huile de lin cuite, contenant de l'Ambre dissous, est le plus merveilleux médium que nous pourrons utiliser. Sans aucun risque pour notre santé.

Image

Un flacon d'huile de lin "cuite", contenant de l'Ambre dissous, de 250 ml.
Un flacon de 10 grammes d'Ambre dissous.
Un flacon de 25 ml d'huile d'oeillette "cuite" contenant de l'Ambre dissous.
Peindre, oui, certes, mais en peignant.
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Le Peintre
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